Oyez, oyez, braves gens… Aujourd’hui, c’est un jour d’anniversaire, car cela fait un an jour pour jour que j’ai diffusé le premier épisode de ma série « Histoire de dire et de faire » vous expliquant les origines des expressions et des traditions. Depuis, soixante-six épisodes ont été diffusé, cinquante-cinq pour les expressions et onze pour les traditions. J’espère que vous les avez appréciés et qu’ils vous ont fait découvrir avec amusement l’origine d’expressions et traditions employées et pratiquées encore aujourd’hui. Je vous remercie pour tous vos partages, vos commentaires d’encouragement, et surtout pour votre fidélité au cours de cette année écoulée. J’émets le souhait, pour cette deuxième année de diffusion, que vous soyez tous toujours là et encore plus à les visionner.                                                           

 Ci-dessous un petit texte réunissant toutes les expressions postées durant cette première année.  

Ça faisait bien deux heures que j’étais peinard sur mon tas à faire le poireau. A l’horizon, il n’y avait pas un chat. Lorsque, tout à coup, une personne à qui je n’avais rien demandé ramena sa fraise. Cette personne se planta là, devant moi, mise sur trente et un. Enfin, vous voyez le genre de personne, une de celle qui doit surement tenir le haut du pavé. Elle est restée un long moment immobile à me dévisager en souriant bêtement. Je me suis dit, elle se paye ma poire , et ça commençait sérieusement à me courir sur le haricot. J’étais sur le point d’en découdre ! Lorsqu’elle a ouvert la bouche pour me dire de but en blanc : « qu’est-ce que vous faites là sur ce tas, vous cherchez à épater la galerie ? » A ces mots, n’étant pas du genre à couper les cheveux en quatre, je lui ai rétorqué sans réfléchir et en haussant le ton : « ça ne vous regarde pas, occupez-vous plutôt de vos oignons. » Outré de la réponse, elle m’a répondu « Pardon ! » Sans hésiter, je lui ai répliqué sur un ton méprisant « Vous n’avez pas compris ? C’est que vous devez  êtes sourde comme un pot . » Elle me répondit à nouveau en me tenant la dragée haute : « Pardon, je n’ai pas bien compris, vous pouvez répéter ? » Là, je commençais à ronger mon frein et je lui ai balancé tout de go : « Eh oh, vous m’avez très bien compris et je ne vais pas vous le répéter à tout bout de champ. Triple buse, foutez-moi la paix, bon sang. » Son visage est devenu rouge comme une pivoine, on aurait dit que quelque chose lui était resté en travers de la gorge. Je me suis dit : « ce n’est pas possible, elle va passer l’arme à gauche ». Et bien non ! Une fois qu’elle a eu retrouvé ses esprit, elle est immédiatement montée sur ses grands chevaux en vociférant : « Il n’est pas question que je bouge d’ici, tant que vous n’aurez pas répondu à ma question, et ne venez pas me raconter des salades, ni quelques histoire cousues de fil blanc, pour tenter de me dorer la pilule. Allez, Je vous écoute ! » Comme elle avait l’air bien déterminée, et surtout bien plus grande que moi, je me suis dit, on ne va pas se mettre martel en tête, le jeu n’en vaut pas la chandelle, je vais plutôt me tenir à carreau en lui disant ce qu’elle veut savoir. Donc, à brule pourpoint, je lui ai dit : « Eh bien je fais grève, ne vous en déplaise. » A ma réponse, un sourire se dessina au coin de ses lèvres et elle me demanda sur un ton qui me donnait l’impression d’être sur la sellette : « Et peut-on savoir pourquoi vous faites grève sur ce tas ? Répondez à ma question, tout en évitant de sauter du coq à l’âne. » Alors là, à la queue leu, leu, je lui ai débité toutes mes raisons : « Je n’arrive plus à joindre les deux bouts, et vous pouvez me croire, je ne suis pas du genre à jeter l’argent par les fenêtres, loin de là. Mais pour s’en sortir aujourd’hui, c’est devenu la croix et la bannière, même en travaillant au noir, on a maille à partir pour terminer les fins de mois. Les prix grimpent sans cessent, un simple truc nous coûte la peau des couilles. Ah, la guerre, elle a bon dos. Et en ce qui concerne nos salaires, on a l’impression de travailler pour des prunes. Si ça continue, on va être obligé de payer en monnaie de singe. Moi, je vous le dis, ça sent de plus en plus la fin des haricots et, si par malheur, la grève fait chou blanc, on sera dans de beaux draps. Autant tout de suite se pendre haut et court. » Sur son visage m’est apparue l’ombre d’une fraction de seconde de la compassion avant qu’elle ne me riposte : « Mais enfin, ressaisissez-vous, ne croyez pas que les carottes sont cuites , que l’affaire est dans le sac !  Pas du tout, croyez-moi, et je ne pense pas vous vendre la mèche en vous disant que si vous avez perdu la première manche il reste la deuxième manche et la belle, persévérez que diable. »  Même si ses paroles m’ont touchées, que mon cœur battait la chamade d’espérance, je n’ai pas pu m’empêcher de lui répondre : « A quoi bon, de toutes façons c’est toujours les mêmes qui restent sur le carreau. C’est perdu d’avance, j’en mettrais ma main au feu. » Elle leva les yeux au ciel et agita sa tête comme pour dire non, avant de prendre à nouveau la parole : « Certainement pas, descendez de ce tas, même si vous avez la sensation d’être au bout du rouleau, unissez vos forces aux autres manifestants pour vous battre comme un véritable militant de l’espoir, même si vous n’êtes pas un enfant de la balle. Manifestez mais, attention, sans taper du poing car n’oubliez pas le proverbe : jeux de mains, jeux de vilains, et pour éviter cela, mettez les forces de l’ordre de votre côté, même si c’est une autre paire de manche. » Son discours terminé, elle a tourné les talons et elle est partie… Ne me demandez pas de vous dire son nom, ça m’est impossible, c’est un nom à coucher dehors… (à suivre)

LES TRADITIONS : Le muguet du premier mai.    Les oeufs de Pâques.  La fête d'Halloween   Les citrouilles d'halloween   Les déguisements d'Halloween   La fête de Noël    Le sapin de Noël   Les boules de Noël   La bûche de Noël   La fête de la chandeleur    Les crêpes de la chandeleur

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